EFFECTIFS ET CARACTERISTIQUES D’EMPLOI

Au 31 décembre 2024, la branche des sociétés d’assurances compte 161 300 salariés, soit une progression de 10 % sur les dix dernières années. Depuis 2020, les recrutements ne se contentent plus de compenser les départs : ils contribuent activement à la croissance des effectifs.

Le vieillissement de la population française, et plus particulièrement de la population active, se reflète dans la structure des effectifs du secteur. En vingt ans, la part des salariés âgés de 55 ans et plus est passée de 10,9 % à 17,8 %. Depuis une dizaine d’années, cette hausse est principalement portée par ceux qui poursuivent leur activité au-delà de 60 ans, tandis que la proportion des 55-59 ans tend à diminuer. Ce phénomène s’explique en grande partie par le recul de l’âge de départ à la retraite.

Dans le même temps, la part des moins de 30 ans progresse également, passant de 14,3 % en 2014 à 15,6 % en 2024. Ce rajeunissement relatif des effectifs traduit un renouvellement générationnel, confirmé par la baisse de l’âge moyen des salariés depuis 2020. Celui-ci s’établit aujourd’hui à 42 ans et 6 mois, contre 42 ans et 9 mois à son plus haut niveau.

TELETRAVAIL

Note : le calcul de la durée moyenne de télétravail tient compte du nombre de jours de télétravail effectivement réalisés ou, à défaut, du nombre de jours de télétravail contractuels.

XX

Dans la branche des sociétés d’assurances, la part de salariés ayant recours au moins une demi-journée de télétravail dans l’année (le nombre de jours effectifs ou, à défaut, le nombre de jours prévus conventionnellement/contractuellement) continue d’augmenter et le nombre de jours moyen se stabilise en 2024 autour de 78 jours pour la deuxième année consécutive.kkkkk

TEMPS PARTIEL

iii

Dans les sociétés d’assurances, le recours au temps partiel reste inférieur à la moyenne nationale (13% contre plus de 18%) et diminue depuis 2017, avec une accélération post-2020. Cette baisse pourrait être liée à la montée du télétravail, qui apparaît davantage comme un complément que comme un substitut au temps partiel. Les salariés à temps partiel y ont d’ailleurs plus souvent recours que ceux à temps plein. Bien que les hommes aient légèrement augmenté leur usage du temps partiel (+2 points en 10 ans), ce type d’organisation du travail reste très majoritairement féminin (86,3%). Enfin, les cadres y recourent moins que les non-cadres (7,5% contre 13,8%).

MOBILITES

L’analyse des profils socio-démographiques liés aux mobilités révèle que les salariés optant pour une mobilité interne sont en moyenne plus jeunes (42 ans et 5 mois) que ceux quittant l’entreprise (44 ans et 3 mois), un écart en partie lié à l’inclusion des départs en retraite dans les mobilités externes. Cette logique s’applique également aux écarts d’ancienneté observés. Par ailleurs, en comparant les taux de féminisation des mobilités externes et des recrutements, les femmes semblent davantage privilégier les évolutions internes. Enfin, les cadres et les salariés les plus diplômés sont aussi plus enclins à évoluer professionnellement au sein de leur entreprise.

x

RECRUTEMENTS

En 2024, les sociétés d’assurance ont recruté plus de 20 000 personnes, soit 12,5 % des effectifs, pour répondre aux besoins croissants du secteur. Près d’un quart des nouveaux arrivants sont en alternance, et parmi les autres, 80 % ont signé un CDI, confirmant la bonne santé de la branche. Les femmes restent moins représentées parmi les recrutés, mais leur fidélité explique leur forte présence dans la population globale. Le recrutement de cadres a légèrement reculé (-4,7 %), mais ils représentent toujours un tiers des embauches. Les métiers liés à la transformation digitale et à la cybersécurité sont en forte croissance. Enfin, l’âge moyen des recrutés augmente, traduisant des parcours professionnels plus diversifiés.xx

ALTERNANCE

Au 31 décembre 2024, la branche des sociétés d’assurances compte 7 500 alternants dont 4 900 ont été recrutés au cours de l’année, représentant 4,7 % des effectifs. Les niveaux de diplôme visés par ces étudiants-salariés continuent de progresser, en cohérence avec la montée en qualification des embauchés. Depuis 2016, la part de femmes parmi les alternants diminue, passant de 59,8 % à 54,6 %. Cette tendance s’explique notamment par la croissance du domaine « Système d’information et appui à la transformation digitale », majoritairement masculin, qui accueille une part croissante d’alternants (11,1 % en 2024 contre 7,6 % en 2020). À l’inverse, le domaine « Relation client et opérations d’assurance », à dominante féminine, voit sa part reculer (8,5 % en 2024 contre 11,9 % en 2020).

FORMATON CONTINUE

En 2024, la branche des sociétés d’assurances confirme son engagement fort en matière de formation, avec 89,8 % des salariés ayant suivi au moins une session, contre seulement 41 % tous secteurs confondus selon l’Insee. Cette dynamique s’accompagne d’une durée moyenne annuelle stable de 32,8 heures par salarié. Si les taux de formation sont globalement homogènes selon l’âge, les jeunes de moins de 30 ans, souvent nouveaux entrants, sont un peu moins formés (81,5 %). À l’inverse, les salariés de 55 ans et plus, ainsi que ceux ayant plus de 40 ans d’ancienneté, affichent des taux élevés, en progression constante.

Les cadres sont plus nombreux à accéder à la formation (92,6 % contre 86,8 % pour les non-cadres), mais leur durée moyenne est plus courte (25,5 h contre 41,5 h), ce qui explique en partie les durées plus longues observées dans les métiers de la relation client, majoritairement occupés par des non-cadres. Par ailleurs, les formations sont de plus en plus courtes : plus de 70 % durent une heure ou moins, portées par le développement des formats à distance et des plateformes de microlearning. En 2024, 94,3 % des salariés ont suivi au moins une formation ouverte ou à distance, bien que leur part dans le volume total d’heures diminue (28,4 % contre 34,5 % en 2023).

Les formations sont majoritairement dispensées en interne (plus de 60 % des sessions) et portent principalement sur les compétences techniques liées à l’assurance et à la réassurance (35 % des heures), suivies du commercial et marketing (19 %). Les organismes externes, quant à eux, proposent des contenus plus variés, incluant management, développement personnel et informatique. Enfin, 99,6 % des salariés formés ont bénéficié d’une formation inscrite dans le Plan de développement des compétences, dont plus d’un quart étaient obligatoires. À noter également : 310 salariés ont mobilisé leur CPF, 50 ont engagé un Projet de Transition Professionnelle, et 790 ont suivi une formation diplômante, majoritairement de niveau Bac+5. Le Certificat de Qualification Professionnelle CRCA a été obtenu par 232 salariés.