Les effectifs de la branche assurance

Si les effectifs de 2020 avaient principalement augmenté du fait de sorties en baisse, l’année passée révèle quant à elle, malgré les crises, le dynamisme sans faille de la profession : 153 300 salariés au 31/12/2021. Depuis 5 ans en effet, le secteur de l’assurance connaît une croissance continue de ses effectifs consolidés, battant à chaque enquête un nouveau record. A isopérimètre, ce ne sont pas moins de 3 100 salariés supplémentaires qui ont ainsi rejoint les rangs de l’assurance, soit +2% en valeur relative.

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Portraits des domaines de métiers

Les données portant sur 2021 ne montrent pas d’évolutions notables par rapport à l’année précédente. L’ordre des domaines fonctionnels de métiers demeure inchangé et les variations de répartition paraissent relativement minimes.

Toujours premier en volume, le domaine Distribution et développement commercial (B) renforce légèrement son poids dans les effectifs : 36,1%, soit +0,2 point. Parallèlement, le domaine Indemnisation, prestations et solutions d’accompagnement (D) augmente de 0,3 point (17,6%). Le domaine Systèmes d’information et appui à la transformation digitale (G) conserve sa troisième place et progresse notablement de 0,8 point (9,5%). Il distance ainsi la Relation client et opérations d’assurances (C) qui passe de 8,7% à 8,3% (-0,4 point). Aux rangs suivants, le Pilotage économique et financier (J) baisse à 5,7%, soit -0,4 point, à l’instar de l’Environnement de travail et appui aux équipes (F) qui rassemble désormais 5,3% des salariés.

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Les actions de formation

La formation professionnelle continue présente cette particularité que chaque année nouvelle se bâtit à partir de compteurs remis à zéro… Si l’année 2020, du fait de la crise du Covid, a marqué les esprits par la forte chute des durées moyennes, 2021 signale quant à elle un retour à une certaine "normalité".

Concrètement, on peut même avancer que cette année de crise aura joué un rôle d’accélérateur de transition dans la manière d’articuler les plans de formation entre présentiel et distanciel.

2021 se situe donc dans des valeurs proches des années antérieures et renoue avec les grandes tendances déjà relevées. Ainsi, le taux d’accès à la formation continue demeure à un niveau toujours aussi exceptionnel, 88,9%. A cet égard, rappelons que c’est bien chaque salarié formé que l’on dénombre ici… et non un volume indistinct de stagiaires, comptabilisés à chaque accès dans une salle de cours (physique et/ou virtuelle). Au final, ce sont donc près de 9 salariés sur 10 qui sont réellement allés au moins une fois dans l’année en formation.

La durée moyenne de formation par salarié connaît une hausse de 5,7 heures pour atteindre 28,1 heures. Cette augmentation notable, un quart de plus qu’en 2020, semble néanmoins correspondre pour partie à un effet de rattrapage, sans rompre avec la tendance déjà observée d’une baisse générale des durées de formation. Pour autant, cette évolution semble aussi être la contrepartie du développement accéléré de la formation à distance, dont il est rapporté que les méthodes pédagogiques associées, les modalités spécifiques d’organisation et de personnalisation améliorent sensiblement la performance, pour un même temps imparti.

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Les recrutements dans l’assurance

Succédant à une année positive mais atypique, 2021 ne manque pas non plus de surprendre. L’importance des embauches réalisées, qu’elles soient calculées en volume ou en proportion, surplombe significativement l’historique des 26 années disponibles à l’Observatoire : 17 100 recrues, soit 11,2% des effectifs totaux. Surtout, ces recrutements s’opèrent dans le contexte général d’une sortie de crise incertaine et d’une remontée du turnover avec des départs en forte croissante.

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Dans l’esprit de l’étude sur Les difficultés de recrutement dans l’assurance (à paraître en décembre 2022), il nous a paru utile de compléter cette approche par un classement des domaines fonctionnels de métiers selon leur âge médian de recrutement (hors alternance).

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L’alternance dans l’assurance

L’importance de l’alternance dans les flux de recrutement

Dans l’assurance, les années se suivent et se ressemblent… en encore mieux ! Dans le contexte général décrit ci-avant, les entreprises d’assurances font une nouvelle fois preuve d’un volontarisme sans faille en matière de recrutement et d’insertion professionnelle. Les 4 400 étudiants-salariés recrutés en 2021 fixent ainsi le nouveau record en matière d’alternance.

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La place de l’alternance dans les effectifs de branche

Rappelons que la période d’alternance peut s’achever une ou plusieurs années après la date du recrutement. La population des alternants d’une année N est ainsi composée des personnes entrées en N, auxquelles s’ajoutent celles embauchées les années précédentes et dont le contrat de professionnalisation ou d’apprentissage n’est pas encore achevé.

En 2021, le nombre total d’alternants en poste poursuit sa croissance continue pour atteindre 6 410 personnes (contre 5 650 en 2020). La part de cette population dans les effectifs totaux de la branche s’établit à 4,2%, soit son plus haut niveau historique.

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De la gestion des âges…

Certaines tendances déjà à l’œuvre demeurent toujours, mais demandent à être réexaminées à l’aune du contexte particulier de l’année écoulée. Certes, le nombre de séniors continue d’augmenter, en valeur absolue, pour atteindre 28 000 personnes (vs 27 420 en 2020). Pour autant, il s’avère être en stabilité relative (-0,1 point) dès lors qu’on considère les 17 100 embauchés de 2021, dont une part conséquente a moins de 30 ans (notamment les alternants). A l’arrivée du 31 décembre, le bilan des entrées/sorties laisse ainsi apparaître 1 330 personnes supplémentaires qui sont venues grossir la cohorte des jeunes assureurs. La part des <30 ans dans les effectifs totaux s’élève ainsi à 14,6%, soit près d’1 salarié sur 7.

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Les mobilités fonctionnelles dans l’assurance

A côté des mouvements d’entrées et de sorties, des flux importants de mobilités internes traversent les entreprises d’assurances. Selon les situations, le changement de poste peut se traduire pour le salarié qui en est le titulaire par :

• un changement de domaine fonctionnel ;

• un changement de métier à l’intérieur de son domaine fonctionnel ;

• un changement de poste dans le même métier d’appartenance.

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Dans le graphique qui suit, nous utilisons la base de données du ROMA pour éclairer les flux de départs de l’entreprise et les mobilités internes des CDI (uniquement), survenus entre les 31 décembre 2020 et 2021, selon les domaines fonctionnels de métiers. A noter que l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en 2020, fixe le point de départ de cette nouvelle série statistique.

Ainsi, le taux de départ des CDI demeure au même niveau que l’an passé (8,6%). En revanche, la mobilité interne a quant à elle bondi de 75%… pour revenir strictement aux mêmes valeurs que 2019, soit 12,4%. Au total, 1 salarié en CDI sur 5 a été mobile en 2021.

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La place des femmes dans l’assurance

Quand bien même le taux de femmes dans les recrutements a légèrement baissé depuis trois ans (il est passé de 60,7% en 2018 à 58,8% en 2021), cela ne se traduit pas encore de manière notable dans les effectifs consolidés de la branche. Les femmes demeurent ainsi largement majoritaires : 60,6%, soit un taux proche des années antérieures.

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La part des femmes parmi les cadres poursuit sa constante progression et s’élève cette année à 51,6% (vs 51,4% en 2020).

Si, dans l’ensemble, la place des femmes parmi les cadres ne correspond pas encore au poids qu’elles occupent dans la population totale de l’assurance, les mesures prises par les entreprises pour compenser les écarts produisent graduellement leurs effets. C’est même au sein de la classe 7 et parmi les cadres de direction que s’opèrent les rattrapages les plus conséquents (respectivement +0,7 point et +0,6 point en 2021).

Parmi les cadres de direction, la part des femmes est progressivement passée de 1/4 à 1/3 en l’espace d’une décennie (soit +36% en valeur relative).

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Le télétravail dans l’assurance

Désormais généralisé sur les postes éligibles à cette modalité d’organisation, le télétravail « régulier » (c’est-à-dire hors confinement, etc.) intéresse 60,9% des salariés, dont davantage de femmes (65,4% vs 54,3% d’hommes) et de cadres (67,4% vs 53% chez les non cadres). La durée moyenne progresse elle aussi de manière notable pour atteindre 92 jours, soit 17 jours de plus qu’en 2020.

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