En 2017, l’alternance renoue avec sa dynamique historique. Après une stabilisation en 2015, suivie d’un tassement en 2016, l’année se distingue par une reprise significative de l’alternance dans les politiques de recrutement. Concrètement, 2017 s’achève avec 3 769 embauches réalisées, renouant ainsi avec la dynamique observée depuis plus de 10 ans maintenant.
Sur le long terme le contrat de professionnalisation continue proportionnellement à croître face à l’apprentissage (17,7%, soit les 2/3 de l’alternance). Rapporté au total des recrutements, l’apprentissage demeure finalement assez stable (8,5% en 2017).
L’analyse par métiers de la proportion d’alternants dans les recrutements illustre la large diffusion de cette modalité de formation/professionnalisation dans le secteur de l’assurance.
La mise en perspective, à 10 ans d’intervalle, de la répartition des alternants selon le niveau de diplôme déjà possédé met en exergue deux tendances principales.
La première est que la différentiation entre les deux dispositifs d’alternance est de moins en moins marquée en fonction du niveau d’étude. En 2007, alors que la professionnalisation ciblait prioritairement les bacheliers (à 70%), l’apprentissage se positionnait de manière plus équilibré du Bac au Bac+3 (88,7% au cumul). En 2017, professionnalisation et apprentissage font quasiment jeu égal quel que soit le diplôme.
La seconde tendance tient surtout dans l’élévation continue et régulière du niveau de diplôme des alternants qui rejoignent le secteur de l’assurance. Dans le même temps, les niveaux ≤Bac ont été divisés par deux, quand les Bac+3 ont doublé et les ≥Bac+5 quadruplé. Le Bac+2, quant à lui, résiste sur la période et gagne même un peu plus de 5 points.
Sans doute ces tendances sont-elles autant la conséquence de la généralisation des propositions d’alternance par les écoles et universités, que d’une appétence croissante des étudiants pour cette modalité de formation initiale. Quoi qu’il en soit, il est certain que les entreprises d’assurances reconnaissent et favorisent cette voie qui professionnalise plus rapidement leurs futurs collaborateurs.